Ô Morphée, faux-frère, je te fais confidence
Que j’aimerais goûter le repos dans tes bras,
Au sein d’une de mes nuits mais tu fuies mes draps
Depuis que tu as des rêves d’indépendance.
Je veux du sable et du roupillon, d’abondance,
Pour un soir ; je t’en prie, n’joues pas les fiers-à-bras !
Donne-moi le sommeil, en somme, vieil ingrat,
Cette chose qui, pour d’autres, est une évidence !
Ni sieste ni torpeur ne peuvent délasser
Mon corps pesant, harassé de veilles à l’excès
Car, pour moi, le vieux dodo disparu somnole
Dans les lits assoupis de quelque chiffe molle…
Ô Morphée, vieux frère, pour que je dorme, agis :
Tu sais la liturgie de la vraie léthargie !
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© Christian Satgé – juin 2012
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Joliment exprimé, je vous souhaite une bonne nuit.
Super beau j’ai adoré ma lecture nocturne sous vos vers magiques et fins bravo Christian.
Nuit sans fin pleine de tristesse
Je voudrai enfin que tu cesses
De tourmenter ainsi ma misère
Pour enfin me tourner vers la lumière
Maryse
Bonjour ! Je vous remercie pour vos diverses appréciations, vraiment !. Je suis novice en ce qui concerne la manipulation de mon ordinateur, ce qui explique mon silence. Excusez-moi ! Simone Gibert.
Ah ! Si Morphée pouvait répondre parfois…
Merci Christian de l’avoir ainsi tancé !!!
Très joli sonnet.
Amitié
Chantal