Petite fable affable | La Mère Nature m’apprend, sans mot dire, Que, pour plaire aux Grands, il faut rester petit. C’est là la leçon des fourmis ; s’interdire, Quel que que soit pourtant notre appétit, De hurler avec les loups est un des autres Bons enseignements reçus des animaux Dont penchants et travers sont pareils aux nôtres Car nous partageons même Terre et vils maux. Une fauvette, pour égayer le souffle Doux mais fatigué des voix de ce printemps, Voulut chanter alors que deux cent maroufles Du genre batracien, en même temps, Coassaient à vous tympaniser leur mare Et ses entours… Imaginez le tintamarre ! La fauvette pourtant, malgré tout, s’obstinait. Donc toutes les grenouilles aux voix glapissantes Redoublèrent fort d’ardeur pour bassiner, Voyant que les bergères attendrissantes Tendaient l’oreille aux mélodies de Fauvette, Aux refrains marquants et aux couplets craquants, Plutôt qu’au ramdam venant de la cuvette, Qui n’était que bousin, barouf et boucan. Qui fait le plus de bruit, comptant sur son nombre, N’est pas plus ouï, ma foi, que l’esseulé Car, même s’il provient de la pénombre, Un seul chant harmonieux, certes isolé, Qui s’élève peut changer non pas les choses Mais la vision qu’on en a sans plus de glose. © Christian Stagé – avril 2018 |
Bravo Christian la douceur est plus efficace que la fureur, très beau et profond partage.
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Il ne suffit pas de crier avec la “foule” pour être écouté…
Une seule voix douce est souvent mieux entendue.
Belle journée Christian
Amicalement
Chantal