Les roseaux fleurissaient
Sur les berges partout
Leurs plumets paraissaient
Aériens et si doux …
Mon petit Pierre enfant,
Près de moi s’y cachait
Je m’arrêtais souvent
Pour cueillir des bouquets.
Du soleil les rayons
Faisaient d’or les plumets
Volant en papillons
Sous la brise de mai.
Depuis lors, les roseaux
Coupés ont disparu
Je ne vois plus d’oiseaux
De canards ou de grues.
Les abords du lac,
Rasés, aménagés,
Ont beaucoup plus d’impact
Sur tous les étrangers.
Les gens s’y installent
Pour toute la journée
Voyez ils déballent
Leurs sacs de déjeuner.
La rive sauvage
Disparaît peu à peu
Je sais, le mirage
File devant mes yeux.
J’ai cette nostalgie,
Décor de graminées
Qui tout à coup surgit
Sans être abimé.
Le soleil traversait
Mes bouquets immenses,
Ajoutant à l’attrait
Un doré intense …
pour quelqu’un qui dit avec une grande humilité :”je m’essaie à la poésie”, c’est plutôt réussi ! Je trouve ces vers aussi beaux que ceux d’un grand romantique qui écrivait : “L’oiseau n’est plus, la mère est morte;le vieux cep languit jaunissant, l’herbe d’hiver croît sur la porte et moi je pleure en y pensant”. Merci pour ce généreux partage !
Un bien beau tableau… Bravo et merci pour ce partage Simone.