La vague frappe et cogne la falaise
Et ses rouleaux explosent leur malaise
En écume grondante, en embruns froids,
Qui vont se noyer dans le sombre abîme
Sans fin et sans fond d’un silence roi
Brassé de remous toujours plus infimes.
La canonnade attaque la paroi,
La met à sac et à ressac, victime
Des assauts de l’océan, simple proie
De fracassants allers-retours intimes,
De marées mitraillant du gauche, du droit,
Sculptée par tous ses violents caprices
Qui la feront s’effondrer et la broient
De nouveau. Sans cesse. Telle est sa croix.
Venu de l’horizon gris qui s’anime,
Ce simple creux est un Cheval de Troie :
Son galop porte ses forces à la cime
De sa crinière ; il fronce droit.
Et qu’au calcaire fatigué ne plaise,
Sa vague frappe et cogne la falaise…
© Christian Satgé – mars 2015
Rouleaux violents et parfois destructeurs de nos océans ..
bonne journée à vous.
Pascale.
Des mouvements de la vague bellement restitués!
Avec des images à la mesure des imaginaires des côtes tourmentées.
Adrien.
Belle description de la violence de ces vagues je trouve…
J’ai particulièrement aimé “Telle est sa croix” ainsi que les deux derniers vers.
Anat
Merci Christian très beau poème décrivant le grand bleu dans ses mouvements magiques et rêveurs
belle soirée
Mes amitiés
Fattoum
On ne se lasse jamais de ses beaux poèmes sur l’océan
bel écrit, pour un homme qui doit bien connaître ses eaux..
Anne