Petite fable affable
Un juge, portant un costume improbable
Qui aurait connu un passé incertain,
Bref togé de frais et perruqué grand teint,
Voulut se faire justice : un pauvre diable
L’avait, certes un peu vertement, rudoyé
Quand cognant sur sa femme il lui aboyait
De perverses insanités et insultes,
Étant pire mari que jurisconsulte…
Mais grand donateur au denier du culte.
Le robin avait donc un rosseur à rosser.
Ainsi jugeait-il, sans faire de procès,
Qu’il lui fallait agir. La Cour, Monsignore,
Ayant ses raisons que la Raison ignore !
Ce concombrant cornichon, de lui trop sûr,
Tend un piège au vengeur de bonnes femmes
À deux pas du travail de ce vain gros dur
Avec ce qu’il faut de bâtons et de lames…
L’embuscade tint ses promesses. Le quidam
Fut pourtant secouru, au grand dam
Du juge : ils ont vu qu’il y avait problème,
Tous les gars du commissariat du vingtième,
Amis du matamore battu sans flemme.
Il est des cucurbites creuses, l’ami
Qui comme la guêpe, tout d’acrimonie,
Se tuent à vouloir détruire leur semblable
Et n’y gagnent que soucis invraisemblables !
© Christian Satgé – avril 2016
Mon pote âgé, me disait de s’occuper de ses oignons! Pour ce qui est de la guêpe, en cas de piqure, il est conseillé de partir dard,dard… Belle fable à l’image de La Fontaine, homme très affable. Merci pour cette réflexion.
Merci Fattoum… pour votre fidèle lecture et vos encouragements. Amitiés. Christian
Merci beau et sage réflexion