J’avoue que ce soir je suis parfaitement cinglé.
Que je viens de déserter secrètement ma pensée.
Demain je la vendrai au plus offrant avec humilité.
Je ferai aucun profit et je vais délirer à satiété.
Mes neurones désormais vous appartiennent dépolarisées.
Ouf ! J’ai baissé ma garde pour vous permettre de festoyer.
Et ce corps qui ne veut pas crever, même amputé et écervelé,
Il vous dira qu’il n’en a rien à foutre, tout est viande avariée.
Comment vous dire qu’aujourd’hui, j’entretien une folie débridée.
Aux creux de mes entrailles je l’emmerde, vous la confie dénudée
Car mon moi m’a déserté, j’ai honte de le voir gambader et se moquer
Du corps et de l’esprit qui là si tendrement héberger avec sa toute liberté.
L’orthographe a pris le bord et je fais chier des mots que vous récolterez.
Ils vous ont toujours appartenu car je n’ai toujours été qu’apparat psychiatrisé.
C’est comme au début du premier ver, j’ingurgite la rime, sa muse médicamentée
Pour que plus jamais je devienne quelqu’un mais une sorte de quelque chose diabolisée.
14 décembre 2016