Petite fable affable
Dans la maison, la panique règne en maîtresse.
Ça sent, pour le maître des lieux, le sapin
Et sa fin de règne veut dire que, traîtresse,
La chatte qu’il nourrit de pâtés de lapin
Va se rabattre sur tous les rats en détresse
Qui ne savent comment, ces sombres galopins,
Quitter le navire sans que, griffe en grappin,
Elle ne leur tombe sur le dos, la bougresse.
Donc, les carottes étant, dès lors, des plus cuites
Les téméraires ont pris leur courage à deux mains
Et, dans le même temps, il est vrai, la fuite
Sans donc attendre de plus chantants lendemains.
La bête invita les rongeurs restants à l’heure
Où le soleil d’été tombe de son plus haut
Et leur miaule, avec une larme qui fleure
La vraie compassion intéressée, des mots
D’amène amitié ; tout comme eux, elle pleure
Le défunt et propose à ces grouillants marmots,
Pour le bien commun, et prestissimo,
De prendre les rênes de céans. Ce, sans leurre.
Elle n’a de cesse de raconter sa vie
Et des salades aux rats, étonnée qu’ils acceptent
Sa régence qui pour prix aura, sans envie
Ni malice, un des leurs par jour. Rien d’inepte !
Ainsi fut fait en la maisonnée où chacun
Trouva à grossir sans grigner car sa grignote
Quotidienne se trouvait au baldaquin
Ou partout ailleurs, et sans peur, qu’on soit mignotte
Rate ou p’tit raton. La chatte, l’œil faquin,
Ne maigrit pas avec le régime taquin
Qu’elle avait instauré. Certes pas de cagnotte
À ce jeu, mais un repas gras, sûr – et moral ! -,
Sans savoir à courir ou épier des caches :
Sous le dévouement à l’intérêt général
Toujours quelque appétit personnel, là, se cache !
© Christian Satgé – octobre 2017
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Faut être malin pour vivre et survivre
il y à pas le choix, manger ou se faire manger..
Comme d’habitude bien écrit et vrai !
Anne
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Point de régime pour la tigresse qui s’engraisse avec le pâté de lapin dans était dans son lopin qui hélas il ne tapera plus du pied ce galopin
Maitresse de lieux faut pas pour Richelieu ni même un rat d’opéra oh qu’il danse avant d’atterrir dans son plat de la pitance
bravo encore l’ami
Béa
Ce n’était pas la première assemblée mais la cinquième fois que ces collocs remettaient le couvert ( d’ou le nom de colloque-quinte ).
Au dire du propriétaire,ils se retrouvaient comme des loques à terre, pris de coliques . Le brie de Meaux qu’on sent, était-il responsable de ces maux? Allez-savoir entre co-loques à terre,il était préférable (de lapin) de se taire. mais Christian tu as bien rat conté.