contour de vos pas dans le sable chaud
il se reflète dans les vagues comme un troupeau de cormorans
sur une ligne imaginaire de l’horizon.
Je te vois essayer l’eau du bout des doigts
comme quand tu touches mes lèvres
comme tu laisses le bleu infini t’absorber,
de te disperser parmi les vagues,
tu ris,
et les larmes coulent aux yeux de dauphins volant
au contact des tiens, mains d’ange
d’ici
sur ce rivage
tu ressembles à une déesse de la mer
vêtue d’une robe translucide
les cris des mouettes me rappellent notre première nuit d’amour
sans egal parmi toute nos nuits d’amour
quel souvenir…
Cette nuit-là, une étoile était tombée quelque part au milieu de la mer
et le ciel noir avait éclaté en larmes
une énorme vague mordait au barrage des algues et du lierre
éclaboussant la rivage avec des ombres tordues d’escargots
vous avez vous perdu de nouveau votre perle d’ambre
à partir de la cheville
la chaussure d’or de Cendrillon
ça alors…
Mon Dieu,quelle nuit de rêve!
ce soir nous reviendrons
en ce lieu de repos pour les cormorans fatigués et de rouler
dans leurs plumes vertes-bleues
nous jetterons des pierres dans les vagues
nous nous étirerons sur les dalles chaudes avec face au ciel
en attente d’une étoile à tomber
ou un albatros fatigué
sur le chemin du Cap de Bonne-Espérance
Contu Aurel