Le chat noir
Il était une fois dans le monde des esprits
Une gentille sorcière qui passait son temps
A faire le bien elle préparait des potions
Pour les gens malades elle y passait ses nuits
Mais était désespérée car une méchante fée
Passait souvent pour en annuler les effets
D’un coup de baguette
Car le monde des esprits était tout chamboulé
Les sorcières étaient devenues gentilles
Et les fées ignobles
La gentille sorcière demanda une audience
Au comité directeur des fées
Je passe mon temps à soigner les gens
Et vous systématiquement vous essayez
De défaire le bien que je fais
Cela n’est pas notre affaire
Dit la présidente de l’association des fées
Et c’était la pire de toutes
D’une méchanceté à toute épreuve
Elle avait rencontré un jour
Un beau jeune homme
Qui se prétendit enchanteur
Et qui lui proposa d’unir leurs talents
Pour pouvoir être meilleur
Elle sous le charme accepta et s’abandonna
Il quitta aussitôt le corps du jeune homme
Et s’insinua dans le corps de la fée
La symbiose faite
La vraie nature de l’enchanteur
Pris le dessus c’était
Un mauvais génie qui se mit aussitôt
Par l’intermédiaire des pouvoirs de la fée
A jeter les pires des sort à toutes les fées
Et la nature pour son équilibre
Avait rendu les sorcières gentilles
Le temps passa
La fée présidente était de plus en plus méchante
Plus elle était méchante plus
Ses forces déclinaient de jour en jour
Les autres fées essayaient à coups de baguettes
De la guérir mais rien n’y faisait
L’une d’elle moins méchante que les autres
Suggéra timidement et si l’on demandait
A la sorcière de venir
Se fut un tollé général
Mais la fée présidente consciente de son déclin
fit venir en cachette la gentille sorcière
en espérant que ses forces retrouvées
elle pourrait supprimer la gentille sorcière
pour effacer toutes traces
de comment elle aurai été guérie
la gentille sorcière vit tout de suite
qu’un esprit démoniaque avait pris
possession de l’esprit de la fée
mais que son âme était intacte
et qu’elle pourrait la guérir
mais un dilemme se posait à elle
si elle guérissait la fée
il restait donc à la sorcière à exorciser la fée
mais il lui fallait ruser le génie malfaisant
n’allait pas se laisser faire facilement
elle expliqua avec des sanglots dans la voix
A la fée qu’elle avait attendue trop longtemps
Que son cas était désespéré
Que l’on ne pouvait plus rien faire
Que c’était une question d’heures
Peut-être même de minutes
Entendant cela le mauvais génie
Qui ne pouvait survivre qu’en empruntant un corps
Regardant autour de lui
Ne vit qu’un pauvre chat noir qui dormait dans un coin
Et pris de panique il quitta le corps de la fée
Pour celui du chat qui se réveilla brusquement
Et qui se dressa faisant le gros dos
Le poil hérissé en feulant tel un enragé
Instantanément la fée retrouva la santé
Et ses pouvoirs et remercia chaleureusement
La sorcière qui fut portée en triomphe
Par les autres fées
La nature reprit ses droits
Sauf pour les chats noirs qui depuis
Selon les croyances portent malheur
Quand on les croise.
© Jean Louis Mace – 23/12/2017