Cette lettre là – Dorian Bilquart

Te souviens tu de cette lettre là ?
Celle que je t’avais écrite, à l’aube de ton quinzième printemps.
Je ne l’avais pas signé, mais tu savais qu’elle était de moi.
Je voulais t’apprendre le verbe aimer,
Puisque tu ne me parlais qu’avec la langue des yeux,
Puisque tu cachais l’éclat de tes yeux, dans tes cheveux…

 

Dans cette vie remplie de drame, où j’ai vu défiler les femmes,
Aucune d’entre elles n’avait ton âme.
Pour dire les plus longues phrases, tu n’as jamais eu besoin de mots,
Car j’entendais ta voix, dans celle des autres.
Tu avais la triste joie de danser avec ce mal, qui te faisait du bien.
Et moi, ce bonheur tragique de t’aimer de loin…

 

Je dormais dans tes silences,
Et me réveillais avec ton absence.
Mais j’avais mal, à ne plus savoir comment pleurer.
Puis j’avais peur, de cette blessure du condamné.
Mon soleil avait la couleur du sang,
Car j’etais coupable d’être innocent…

 

Lorsque la nuit se lève dans ton coeur,
C’est alors que je goûte à ton sommeil.
Mais malgré la fureur de tes soupirs,
Je me suis noyé dans cette habitude.
Tu as chevauché mon ego, en reversant le ciel.
Alors ne gâche pas mon enfer avec ton paradis…

                   ©Dorian Bilquart

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2 Commentaires
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Invité
14 mai 2020 22 h 43 min

joli texte avec de belles métaphores…..

Invité
28 avril 2020 1 h 53 min

Belle déclaration pleine de poésie.