J’embrasse mon ChatChat.
Je pèse sur un bouton débonnaire
Condamnant son corps à l’abandon
Et signe de mes larmes avec ce papillon
Menant en cet instant, de la vie à trépas
Ce petit être vers la mort si tant délétère.
Je filme ses derniers instants en me disant
Que je n’y suis pour rien, c’est la vie qui s’en va.
Comme je suis le bourreau de ses derniers instants
Je peine à cheminer, à m’exclure du panorama.
En écoutant cet acouphène qui brûle mes tympans
Et qui me dit c’est moi l’auteur de tous ce canevas.
En étirant la toile de ce lugubre panorama
J’y vois celui qui sauva vos chiennes de vies et la mienne
Dans sa toute innocence féline au travers tout ce fatras.
Il sut que malgré ses griffes et son instinct qui se démène
Que jamais j’en étiré le calvaire en cette journée mise à bat
Par des préceptes moyenâgeux, indignes de la nature humaine.
Je pleure aujourd’hui ce chaton de jadis, mon compagnon
Dans mon ordinaire quotidien avec ma douce qui m’accompagne
En larmoyant silencieusement dans cette tendre médiation
Que d’aucun ne voudrait interrompre et que nous fomentions
Sans le savoir, victime des aléas de la fatalité dans cette campagne
Où n’y moi et ma compagne désirèrent cette fin, cette attrition.
26 mai 2020