Ce qui reste de nous, en fait, c’est trois photos
Ce qui reste de nous, au fond, c’est deux diapos
Ce qui reste de nous, c’est deux-trois bibelots
Vrai, quand mon père est mort , je n’eus que trois photos.
Car il est mort mon père un soir dans le lointain
Dans une région quelconque, Allier ou Ain
On me convoqua pour parapher des papiers
On me donna aussi quelques photos froissées.
Ce qui resta de lui ce furent ces photos
Ce qui reste de nous , ces tirages vieillots,
C’est le pauvre bilan de nos vies d’éreintés
Où l’on n’a pas bien vu l’autre qu’on a aimé.
Ce qui reste en nous, c’est l’envie de les revoir
Tous ces albums-photos où , au détour d’un soir,
On a enfin le temps de découvrir son père
On peut finalement recontempler sa mère
Car ce qui reste en nous , deux –trois photographies
Compte bien plus pour nous que toute biographie.
Ce qui reste en photo, dans sa simplicité,
C’est ce qui a déteint en nous pour nous figer.
Alors on pense au temps, au temps qu’on a perdu
Dans des lieux incertains, des villes et des rues,
A vivre loin des siens des destins distendus
Où nous parvient un jour la mort inattendue
Vrai, au pays lointain, quand mon père s’est tu
Sa vie se résuma à trois photos rendues.
©Hubert-Albert du Clos Lus
Ah! Hubert très beau et fort touchant,
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci pour vos partages poétiques !
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Bien à vous,
Alain
Un texte fort et qui nous tient… Merci.
Emotion quand tu nous tiens!merci beaucoup c’est un texte magnifique.