Mongolie 8 – Frédéric Moralès
L’esprit bienveillant Du condor de Mongolie Relie ses deux serres Vénérable yack La charrette des saisons Je suis son gardien Voie Initiatique Beurre rance dans thé noir Route de la soie
Haïkus Espace Poésie
L’esprit bienveillant Du condor de Mongolie Relie ses deux serres Vénérable yack La charrette des saisons Je suis son gardien Voie Initiatique Beurre rance dans thé noir Route de la soie
Silence soudain Battue par les vents la plaine Le rite la ploie
Extraire l’hiver Comme le pieu du malade Ficher au printemps
L’impact est puissant Le séisme et son tambour Explosent le sol
Yourte transe portée Agite son masque hurlant Ancêtres à l’entrée
Steppe échevelée Rose de sable et des vents Sont tous invoqués
Rai de lumière Qui vibre au pied de l’Altaï Couche nomade
Danse chamane Sous la porte d’un haïku Nue se faufile
Juste après la pluie viendra ou ne viendra pas rayon éphémère sans retour de l’éternel longue mort soit au soleil.
Invisible vie ; Et les arbres font craquer Leurs écorces froides.
Envers du dessous Prude comme la volaille Désir tout froufrou
(3. Frimaire) Trouvée aux aurores Voici par l’éclat du givre La vitre étoilée. © 2015. *
Feulement du feu… Le vent hivernal affole les démons de l’air. ©
Le soir est tombé Comme un rideau relâché par ses mains aimantes.
Pourpre du soleil Dans le lac gelé du ciel : Honneur de l’Hiver.
La raison du plus fou Tels ces gens de la fontaine Toujours l’âme ailleurs
plume du Basho déchire le papier de riz qui tombe sur la couche de fleurs – une brise de vent l’a soulevée vers les étoiles… ©