C’est un vieux vampire assoiffé
Qui s’est assis dans mon café
Plantant ses yeux au fond des miens
Pour venir demander ma main
Comme je soutenais son regard
Il m’a semblé un peu hagard
Les fesses trempées dans mon café
Il était juste un peu mouillé
Je ne savais pas quoi lui dire
Alors dans un très grand soupir
Pour qu’il sorte les fesses de ce bain
Je lui tendis le sopalin
Le vampire finit par extraire
De ma tasse son popotin
Et quand j’ai cité monsieur l’maire
Il eut l’air si heureux soudain
Que j’me suis dit quitte à lui plaire
Autant lui proposer ma fin
Une fois qu’on a été mariés
C’est moi qui trempais son café
Tout en gardant bien à l’idée
Qu’une fois cette union consommée
Je conserverais pour moitié
Son étrange immortalité
Rien ne se passa comme prévu
Je n’ai jamais vraiment bien su
Pourquoi ni comment je l’aimai
De cet amour ce que je sais
C’est qu’il résiste à toutes les fées
Et à toutes sortes de cafés.
Café des fées – Jocelyne Bayard
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Bravo mon ami Alain pour ta belle et enrichissante biographie mes félicitations et mes encouragements de continuer à écrire davantage. Seuls les écrits qui restent. Et ils nous éclairent les sentiers battus.
sublime bravo ma Joceyline.