Ça pète le feu
Ça crève les yeux
Pas besoin de regarder les cieux
Ce qui se passe
C’est que beaucoup d’hommes trépassent
Par le feu
On ne voit qu’eux
Par ces imbéciles
Lancent les missiles
Tombent les bombes
Creusent les tombes
Laissent cette odeur nauséabonde
De cette onde
Nourrit les âmes maléfiques qui détruisent le monde
Pas de trace
Destruction de race
De tous ces hommes massacrés
Ils n’ont pas cher payé
Pour être rayé
De la grande carte
On les écarte
Tous ceux qui gouvernent
Racontent des balivernes
Ça ne leur concerne pas
Tant que ça ne pète pas
Sur eux
Ils ne voient pas le feu
La terre brûle
Les hommes hurlent
On s’accroche, on s’incline
Ce sont nos vies qui s’en vont en ligne
La terre rouge par le sang et par les flammes
Une terre sombre qui se noie dans les larmes
Ils viennent souvent
Et très souvent
Comme le vent
Et autant en emporte le vent
Armés jusqu’aux dents
Ce sont de vrais brigands
Ils ravagent tout comme un ouragan
Et par là fond le sang
Des impuissants
Même si on quitte sa maison
C’est pour quel horizon ?
Les débris mortels trainent dans les caniveaux
La bestialité de ce monde est à quel niveau ?
Cette planète
Elle n’est pas nette
Si au-delà de tout ce qui se passe
Des hommes trépassent
Encore aujourd’hui à travers des canettes
Cette fois ci l’alarme a bloqué la sonnette
La mort sonne mais pas nette
Monde d’enfer
Monde où il y a tout à refaire
Trône un univers
Un vrai calvaire.
Texte écrit en 2003.