Le bal des commères.
La barrière sculptée d’arabesques
Laisse la ruelle mieux dessinée.
Par ce balcon les yeux impudiques
Pensent et songent la vie des passagers.
Les curieux au perchoir illuminé,
Ce penchant indiscret… des commères.
Le balcon, place des pulls tricotés,
Celle des prises de bec autour d’un ver.
Sûre d’elles, le jase des pies coulent
L’eau des rumeurs au bruit d’une ruche.
Qu’elles aiment beaucoup les vues sur la foule,
Au cou épanché comme une autruche
Les voisins, les passants, les éléphants
Tout était sujet à bois de pic vert
Certains voient des cent pas inélégants
N’eut été mauvaise oie à l’œil de verre
On l’aurait cru de mauvaise foi…
Quand chutait la sphère orangée, elles
Déploient leurs ailes, et d’un peloton.
Sans adieu car demain de plus belle
Picoreront au balcon des commères.
Aldrick LM.