Petite fable affable
Chacun croyant avoir trouvé la martingale
Deux fort jeunes chats régnaient à part égale
Sur le logis d’une dame qui les aimait
Mêmement et ce, malgré leurs caractères
Opposés comme chez deux frères jamais
On n’en vit : les antipodes sur la Terre !
Le premier était doux et caressant,
Prou ronronnant quoiqu’il fût des plus pressants,
Quand venaient, jour ou nuit, ces bonnes heures
Où il mangeait, sortait, rentrait,… pas de leurre,
Comme ses pairs, il était un dictateur.
Mais la rondeur de ses façons, à ce bretteur,
Offrait un total vrai pardon par avance
Sans qu’il eut à faire quelque repentance.
Il avait compris qu’il était plus important
D’être agréable qu’utile en nos bons temps*.
Le second, chasseur, coureur de grenier,
Était d’un abord plus rude. Le nier
Revenait à s’avouer sourd et aveugle :
Il miaulait, impératif, comme meugle
Vache en quête de frais ombrages en prés.
Fuyant la main mais non la gamelle, goulu
Comme Gargamelle quoique fort mafflu ,
Il réclamait d’être au premier service,
Griffe sortie et gosier en abysse.
La dame vieillissant dut se séparer,
À regret, de l’un des poilus qui sa table
Partageaient. Le second dut partir errer
Car gouvernement le plus insupportable
Ce n’est pas la tyrannie, je vous l’avoue,
Mais la façon dont elle s’impose à vous.
© Christian Satgé – juin 2020
Merci de votre générosité Belle des Bois et courage. L’encre qui coule en vos veines trouvera vite une page pour l’accueillir. Amicalement…
9 Juin aujourd’hui, 9 ans que ma mère est décédée……
Je vous ai mis 5 étoiles Christian, un fort beau texte, continuez à rouler vôtre bosse au pays des carrosses, très beau, pays de cocagne, je n’écris pas beaucoup en ce moment, pas trop bien dans mon corps et dans ma tête. Bisous et Amitiés. Jeanine.