Autodidacte – Anne Cailloux

Autodidacte, par obligation, j’ai appris seule, au fil de la vie, parfois sur le fil du rasoir, pourtant je ne savais pas si ce fil serait assez solide pour prendre un E. Je file, il fil.. je ne savais pas où j’allais, cependant au fil de l’eau, je ne suis pas partie à la dérive .

J’ai eu l’aubaine d’avoir quelque neurone, que j’ai fait fructifier. Le besoin de savoir, d’apprendre de lire était en moi, je devais le faire par mes propres moyens. Je me suis souvent endormie la tête sur Victor Hugo, dans les bras de Baudelaire, repoussant un certain marquis pour pouvoir dormir. L’orthographe m’a donné bien souvent du fil à retordre, pour quelqu’un qui aimait les mots, c’est paradoxale. La vie a était ainsi faite, parce que le destin choisit ses proies, mais moi, je ne serais pas Victime.

Mes maux, étaient de ceux que l’on écrit pour pouvoir les abjurer.

C’est ainsi qu’un jour, j’ai osé prendre la plume avec une encre violette pour cacher mes fautes, espérant que l’indulgence serait accaparé epar cette couleur, qu’elle suivrait mon fil d’Ariane sans détailler le minotaure qui pointait du doigt mes erreurs, mais la tolérance est rarement de mise dans ce monde.

J’ai pris des vents par force 8, des ouragans, mais de temps en temps mes mots plaisaient, j’ai décidé d’écrire pour moi.

Mes mots étaient écorchés, les temps n’étaient jamais bons ou mes participes était souvent passés, alors qu’ils auraient dut être présents, je me suis souvent mise au masculin, oubliant le E.

Au fil de ma vie, mes maux écorchés ont rencontré de bien belles personnes.

Aujourd’hui, ils deviennent des mots, ce n’est pas encore la mer à boire, mais ils sont potables. Mes participes ne sont pas toujours dans le bon temps, mais je m’améliore avec de bonnes âmes qui m’expliquent le comment du pourquoi.

Vos commentaires sur mes écrits, me vont vraiment droit au cœur, je me nourris d’eux, ils me poussent à aller toujours plus loin.

Il ne faut pas penser que : malheureusement les roses ont des épines, mais penser que : heureusement que les épines ont une rose…

Merci à plume de poète, à leur modérateurs, modératrices d’être là, sinon je n’y serais peut-être pas… Sûrement, effectivement.

Merci aux poètes de lire mes mots et mes maux, de les apprécier. Les vôtres m’inspirent, me donnent envie de continuer et tant pis pour les détracteurs, ils traînent de partout sur notre terre, ils nous permettent d’avancer.

Quand je relis mes premiers écrits que je n’ai pas voulu corriger, je vois tant de fautes… quels parcours…

Tout cela ne tient qu’a un fil, celui de vouloir.

Merci à vous de me lire..

Et comme disait Johnny, si je suis là, c’est parce que vous êtes là.

Anne Cailloux 10/07/18

Anne Cailloux (339)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

Lire la suite du même auteur :

• Saint-Germain-des-prés – Anne Cailloux
• Tulipe se moque de bleuet – Anne Cailloux
• La chaussette abandonnée – Anne Cailloux
• Poème liquide sulfureux – Anne Cailloux