Au bord du goufre – Anne Marie

 

L’ambivalence

Ma nonchalance,

Et je meurs je crois

De ce désarroi.

Je procrastine

Au bord du gouffre

Et mésestime

L’odeur de soufre.

L’inutilité

Que sont mes heures,

La vélocité

D’un proche malheur,

Cette folle envie,

Quasi viscérale

De fuir à tout prix

Me faire la malle.

Tout est urgence

Dans la sentence…

Mais le piquet droit

La longe tendue

C’est un entre soi

Où je suis perdue…

Je procrastine

Au bord du gouffre

Et assassine

Mon moi qui souffre.

©Anne Marie

 

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Elisabeth Lepage

Léli Zabeth (48)

Ecriture de toujours et surtout du dimanche. Papier, crayon en poche pour les petites illuminations du quotidien. Et puis les pieds dans les bottes sur une ferme en agriculture biologique. Quelques enfants, une maison de pierres, un environnement préservé qui m'enrichis. Des mots, des images, des états d'âme que je mets en vers ou pas...De la poésie de secours pour décharger le trop plein. Aucune pression, j'écris au vent...Aucune ambition, j'écris au temps...

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4 Commentaires
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Patricia Saccaggi
Invité
5 décembre 2019 23 h 58 min

De grandes inspirations en conscience et le lâcher prise…

Brahim Boumedien
Membre
5 décembre 2019 17 h 21 min

Merci, Anne, pour ce partage très intéressant et qui amène à réfléchir : on a beau dire, la procrastination n’est pas toujours un défaut : dans certaines situations, comme celle de ne pas hésiter à mettre fin à sa vie, la procrastination peut être salutaire ; elle permet de retrouver la raison et dire : “mais qu’est-ce qui me prend ?”, car seul celui qui a donné la vie, celui qui est au ciel, est en droit de la reprendre !