Une petite cheminée se rêvait en tour Eiffel pour briller de mille feux et toucher le ciel.
Le crier sur tous les toits n’était pas du meilleur Eiffel ! Ses voisines s’en donnaient à cœur joie pour allumer cette folle travaillée du chapeau. Croire au Père Noël eut été plus raisonnable, raillaient-elles.
Car la dame de fer, qui avait signé un contrat à durée indéterminée avec la ville de Paris, n’était pas disposée à voir ses os rouiller.
Et vouloir monter quand on fait des cendres, autant ne plus y penser.
La petite cheminée s’acheminait vers un destin de paille lorsque par une nuit étoilée, elle vit le mot « écrire » scintiller comme un astre sur la ligne d’horizon.
Un zéphyr bienveillant qui passait par-là lui souffla quelque inspiration. Elle ne ferma pas l’œil de la nuit, le cerveau en ébullition.
Au petit matin, un brouillard à couper au couteau enveloppait la capitale. La grande silhouette métallique avait disparu dans les nuages.
La petite cheminée habitée par un feu ardent écrivit sa première histoire fumante.
Ses voisines toujours prêtes à attiser sa colère, la saluèrent chapeau bas.
Cela lui fit chaud au cœur.
© Laurence de Koninck – 13/05/2018
Merci de tout coeur Patricia pour votre commentaire si enthousiaste et gentil.
Il en faut des idées et de l’esprit pour jouer avec les mots de cette manière. Très joli ce poème. Merci!
Et si romantique !
Mes amitiés.
Laurence
C’est gentil à vous Fattoum d’avoir lu ma petite histoire et de l’avoir appréciée. Je ne me lasse pas de regarder les toits de Paris et leurs forêts de cheminées. Et la grande dame majestueuse…
Beau et sympa conte merci Laurence.
Merci Oli de faire vivre mon texte avec des mots encourageants.
joli conte
c’est charmant
OL