Ce matin
je ne peux pas te voir autrement que dans les couleurs blanches de jour
en la détrempe du l’aube
tu es quelque part
au milieu cet énorme toile du temps
parmi les nuances de jaune jaunâtre
mélangées au rouge
dans une aquarelle mouillée
inachevée.
Parfois je te peins seulement en noir et blanc,
abstrait,
je prends le bleu de tes yeux
le fard à paupières
rouge sur les lèvres
sans couleurs n’est plus vous
qui t`a dit que tu étais beau
ne vous a pas mis sur traversé toutes les nuances de gris
probable!
il n’a pas trouvé tes rides,
cernes,
pores noirs,
des traces de larmes.
Il y a des moments où je m’énerve,
je trempe le pinceau de cheveux naturels dans les tons noirs
de l’obscurité,
parfois je ne touche pas de couleur blanc du toile
(après qui se cachent toutes les couleurs !)
Je jette toutes les brosses et les peintures en l’huile
je suspends le temps,
je retiens mon souffle et plonge
parmi les pêcheurs de perles
du Pacifique,
parmi les tortues,
et les requins blancs.
la première perle…. je t’ accroche toi au milieu de la cheville
(Ta cheville est sculptée par Dieu!)
et je te demande pardon avec tout le bleu du ciel
ensemble avec tout le rouge sanglant du lever du soleil
.
Je suis un pauvre peintre
surpris au milieu de cette fascinante spirale des couleurs.
*
© Contu Aurel – 18/06/2018