Nous verrons en ces proches horizons
La vapeur chaude des clartés fécondes
Une terre sèche brûlée au feu aquilon
D’un soleil de plomb incendiant le monde.
Maintes fois soufrées mortelles vapeurs
Par son infâme éther intensément respiré
Nous comprendrons ici-bas nos peurs
Devant l’extinction de l’espèce animée.
Nous saurons qu’une seconde glorieuse
Sous la fièvre de cet univers en furie
Sera vitale sensible et dangereuse
Dans l’obscurité des jours, l’ombre des nuits.
La colère des cieux versera purpurine
Sanglante riposte sur nos âmes agnostiques
Et la nature blessée jusqu’à sa racine
En douleur absorbera le poison chimique.
Une structure épuisée de ses richesses
Aridité et poussière sur un sol stérile
Nous subirons cette ultime détresse
D’une famine sur nos vies en périls.
Humain en son berceau existentiel
Son outrecuidance à sectionner le lien
De sa conscience à l’univers originel
Mais à la fin, il ne restera plus rien.
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©Michel Pierron – 15/08/2018