Le malaise est palpable et comme descend la Nuit
La route est longue encore pour l’amant éconduit
Encastré dans la rage et se rongeant les poings
L’homme erre et pleure et frappe son front insoumis
Il fut un temps, jadis, où son âme était belle
Je parle de l’enfance, de ses joies, de ses ris
Mais ce temps est perdu ! Pour lui à tout jamais
Au chevet du cœur pur de cet être maudit
Les rats auront fini le macabre festin
De son âme malheureuse cherchant l’amour en vain
Il pleure en chemise sous un froid crachin…
Crachat des dieux sur son corps malingre
Sur sa pauvre vareuse que ferment ses mains maigres
Il est transi de pluie, plein de haine, humilié
Cherchant un paradis, il se voit rejeté…
Toi au cœur endurci refusant de mollir
Saches que ton héros est cet humain qui souffre
Il fut sur ton chemin et quand tu l’as croisé
Tu ne l’as pas reconnu, tu étais trop pressée…