Alep, c’est dans ta ville de Régina Augusto

Alep, c’est dans ta ville

 

Elle marche en sautillant avec cette innocence

Qui guide tous les enfants malgré l’horreur présente,

Profitant comme elle peut de d’une courte accalmie

Dans ce conflit odieux Qui vise tout ce qui vit.

 

Et l’enfant de la guerre Peut oublier sa peur

Dans toute cette misère son rire est un crève-cœur,

Dans ses longs cheveux noirs tressés bien sagement

La poussière qu’on peut voir des décombres fumants.

 

Sa petite robe rose égaie le paysage

Où sans cesse se déposent poussière sang et rage,

Le bruit assourdissant des roquettes des fusils

Laissent place pour l’instant à un semblant de vie.

 

La fillette sans sourire se contente de jouer

On ne l’entend pas rire elle n’est que gravité,

Un chien maigre à pleurer vient chercher un câlin

Il se couche à ses pieds et l’enfant rit enfin.

 

Le bruit d’un tir explose une femme a hurlé

Fleur de sang sur le rose de la robe déchirée,

Ses grands yeux étonnés qui ne voient plus le ciel

Fillette assassinée pour une cause démentielle.

 

Les combats ont repris dans la peur et le sang

Et couvrent tous les cis de douleurs des parents,

Tant de morts inutiles Et tant de destructions

Alep c’est dans ta ville qu’on détruit une Nation.

 

Régina Augusto Auteure.

Texte protégé.

 

 

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