Ah l’inspiration! cette mère Souveraine!
Combien faut-il trimer pour en être ses fils,
Et combien résister au charmes de ses sirènes?
Qui voudraient nous jeter au fond de leurs abysses!
Chacun à sa façon veut taquiner la Muse
Mais elle reste souvent très sourde à nos appels,
On doit la débusquer en employant la ruse,
Car elle reste blottie au fond de nos cervelles!
La belle Erato que parfois je délivre,
Déclame à haute voix des vers dithyrambiques,
Que d’une main experte, je traduis sur un livre,
En mille arabesques fantasmagoriques!
Poésie et peinture sont de même nature,
Elles ont ce feu sacré qu’entretiennent les artistes,
Les créateurs de rêves donnent leurs œuvres en pâture,
Aux cœurs déshabillés et aux âmes nudistes!
Combien d’heures passées à exprimer son art?
Combien de traquenards nous faut-il éviter?
Combien faut-il d’ardeur pour sortir du brouillard?
Combien faut-il de rêves pour nous faire léviter?
Le peintre aime travailler à la lueur du jour,
Le poète s’accommode, au pire, d’une chandelle,
La peinture s’habille de ses plus beaux atours
Pour séduire la rime qui tourne autour d’elle!
Ces deux galantes sœurs nous donnent du bonheur,
Et la main dans la main elles battent la campagne,
Ensemble s’agenouillent pour cueillir quelques fleurs
Et offrir des bouquets à nos tendres compagnes!
©Daniel Marcellin-Gros
Merci pour vos partages poétiques Daniel !
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