Je suis venu vous dire que je m’en vais,
La vie est ainsi faite de défaites,
Qu’il faut savoir dire : « arrêtons la fête »,
Chez neuneu y a pas d’glands,
Pas de place pour les enfants,
Pas grave, juste piteux,
Un cœur gros dans un cerveau débile,
Une cervelle molle dans une sébile,
Rien à voir avec le désespoir,
Juste que les comptes sont en reste,
Rien dans la caisse et il faut que j’encaisse,
Ritournelle, batifolage, je suis hors d’age,
Alors que l’espoir, il niche au perchoir,
Et je n’ai pas l’escabeau, le bel escalier,
pour y monter et y aller briller,
Faut savoir dire stop, et plus faire chier.
Ce mec là, il dit des mots d’un autre age, disparus du catalogue.
Et s’il vend des tours Eiffel, c’est pour montrer l’autre monde,
Celui où les gens ne regardent plus les papillons,
Tu déblatères ta came aux passants,
Tu leur cries la misère à ces pauvres errants,
Tes yeux innocents brillent de ta folie,
Ils effraient le bel enfant qui t’oublie,
Sitôt la pièce jetée dans ton chapeau,
Les bravos et les sifflets t’accompagneront là haut,
Et tes yeux à la forme des cieux te liront Rimbaud.
©Stéphane
Très beau texte … vraiment … merci