Abracadabra Un hiver au ciel bas des matins difficiles, la grisaille fut épaisse. Des jours qui se ressemblent, le glacial de l’ennui, avec en fond sonore de trop longs requiem. Les plaies et les blessures sur la peau dans les âmes, le silence comme un cri puis la nuit qui s’installe quand le soleil s’oublie. On a compté les heures en regardant la pluie, les sillons sous les larmes dans des lits de tristesse défilaient vers l’aval en espérant l’estuaire. Derrière les nuages se cachait l’éclaircie, l’impatience a du charme quand le patient guérit. Puis le temps qui s’étire suite au profond sommeil, les couleurs du printemps à nouveau se révèlent. Voici venu l’été qui nous bouscule enfin dissolvant la routine et les peaux de chagrin, déposant la douceur apaisant les chafouins, faisant place à langueur en artiste qui peint. Quelque chose de magique après l’abracadabra, c’est l’hiver qui nous quitte jusqu’à la prochaine fois… . ©Patrick Le Grand – 28/06/2018 |