A un ami partit trop jeune!! – Georges Roda-Gir

 

Barbazan Le 21 février 2016

Il pleut sur Barbazan ce jour là.

Nos mots précieux tressaillent,nul ne répond à notre voix,
L’on entend le jour qui bavarde et le bruit de nos propres pas.

Maintenant tu embrasses des sols inconnus sans possible retour.
Vers une longue nuit, sous des soleils d’or.
Pénétré de ravages ton âme fracturée a fini d’interroger les jours.
Aujourd’hui ,tu erres au jardin des morts.

Les dieux ,passent dans la beauté du silence ,et te regardent
Sous le charme heureux d’un arc-en-ciel.
Hier encore tu étais là,parmi nous et nous ne prenions garde,
Que demain peut-être serait ton dernier ciel.

L’on sait ,tapis dans nos chagrins ce qui détruit et ce qui relève,
Se mesurer aux fièvres obscures .
Dans ce labyrinthe entre chaos et décombres; Ce mauvais rêve
Tu marches vers la source pure.

Quelle énigme insondable sommes-nous au pied de nos enfers?
Il pleut et l’eau descend glaciale sur nos faces;
Tu étais si beau en nos visages,en nos corps si différents ; Hier ..
Comme un livre ouvert, profond comme l’espace.

Au frisson du souvenir,nos pauvres yeux tout pleins de pleurs,
Te savent là,appelant l’étendue, au fond d’un lit trop étroit.
Ou tu as chuté à pas désassemblés labourant nos tristes cœurs,
Glissant dans un obscur sans fond ,silencieux et froid.

Aux plages assombries,ce qui désassemble crée une espérance.
A voix haute ,à voix basse tu marches vers ce lieu,
Mais le temps n’est pas médicament sur les mortelles souffrances.
Un algorithme nous habite avec ses mises à feu.

De cette terre si ronde et si jolie ou tu as effacé ton nom,
Mon ami ,nous ne t’oublierons pas,sache que nous t’aimons.

Georges Roda-Gir

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