À quoi bon ! avoir des tas,
qui font beaucoup de fracas,
Sans s’occuper de ton cas.
Quand le si peu que tu as,
Vaut bien mieux que tous ce tas.
Tous de vrais décombres,
Qui se comptent en nombre,
Mais lorsque tu tombes,
Et que tu sombres,
Ne vois pas ton ombre.
Par contre, dès que tu l’emportes,
Ils se bousculent à ta porte.
Nul besoin qu’ils te portent,
Ou comment tu te portes,
Du moment que tu rapportes,
C’est tout ce qui leur importe.
Ceux-là même font des tonnes,
En te disant que des bonnes,
Quand derrière toi ils déconnent,
En te prenant pour une conne
Pour enfin qu’ils t’abandonnent.
En final de compte,
Lorsqu’on fait ces comptes,
A tous ceux qui nous content,
Valent mieux faire leur décompte,
Et les laissés-pour-compte.
Quand le si peu que tu as,
N’as pas peur de tes éclats,
Ni même de ton état.
Que tu es ou que t’as pas,
Il s’efforce d’être là.
Ecoute ce que tu dis,
Et même s’il ne dit oui
A toutes tes folles envies,
Sûr, il sera là pour la vie,
Plus que tous ces faux amis.
© Ketty Platon – 19/02/2018