Sur trois rayons de lune j’ai posé la plume
A mon corps défendant
Sur trois rayons de brume j’ai posé l’écume
A ton corps défendu
Longtemps j’ai porté redingote, col et amidon
Et mon regard lorgnon
Puis tu es venue bergamote sourcil en guidon
Et ton regard horizon
J’ai perdu le goût des errances, Cap Horn et porn hub
Le ventre s’apaise cale sèche
J’ai perdu les appoggiatures, le baroque des formes
Le ventre s’assagit ci-gît
J’entends la musique, la musique de ta voix
L’âme se soulève en échographie
J’entends le souffle de ta vie musarder en moi
L’âme se souvient, géographie
Je bois ta lumière coulant de tes cuisses
Le feu de Barbusse je m’y crois
Je mords ta crinière qui duvette ton cou
Ceux de 14 je ne vois
Toujours la même espérance dans la hanche de ton parc
L’hôtel du voyageur sans bagages
Toujours le vouloir du velours de ta colline sacrée
L’hôte du bois joli en cage
Encore je viens m’abreuver au filet de tes songes
Le cœur a ses baisers que raison ignore
Encore je veux t’aimer, t’aimer comme une éponge
Le cœur a ses projets que destin ignore
Je rêve de tes pores, de nos sueurs aliénées
Le temps pose ses crocs d’ivoire
Je rêve de tes jambes à mon cou, lèvres naufragées
Le temps vole nos échos, dis voir
Il ne restera de toi, de moi ,de nous qu’un cri de rage
A faire pointer tes seins
Il ne restera de ça, de là, de quoi qu’un Caravage
A faire b… un saint
©Paul Meursanges
Très beau texte , avec une belle musicalité.Merci
Un excellent, fond et forme. Bravo et merci pour ce bon moment de poésie…
Je viens de m’inscrire ici et vous êtes le premier que je lis.
Et je dois dire que je suis impressionnée par ce texte d’une grande intimité, aux multiples images et d’une belle musicalité .
Une belle sensualité.