A Marianne
(mon amie depuis près de 50 ans)
Te voici devenue une part de moi-même
et moi je suis moins moi sans toi à mon côté
nous nous enlacerons avec voracité
tant que tu n’en auras pas marre que je t’aime
Nos vies s’inscriront comme de courts poèmes
sur ce livre maudit qu’est notre ingénuité
oublions cette vile et morne société
en notre chambre est né un bien meilleur système
Toute verte et candide
ma chaude enfance retrouvée
avec des rêves des ruisseaux
des oiseaux des jeux en cachette
toute brune et aimante
de ronce et de soleil
d’épine et de vallon
de grand rire et de discrétion
Ma
folle enfance
retrouvée
et les
mots
à nouveau
alliés
mots à lier
avec
du
sang
et pour
nous deux
mots-
alliance
Grâce à toi
le bonheur
le plus réel
imprègne
goutte à goutte
ma vie
la plus quotidienne
Rien ne pourra nous séparer
La chaîne des mots qui nous lie
Comme les rêves qu’on oublie
Répond aux besoins ignorés
(Mai 1970)
Magnifique poème Raymond !
Merci pour ce merveilleux partage rempli d’émotions, de sentiments, d’images, de clichés et un si bon ressenti.
L’ensemble reflète tellement bien les mots et les maux de la vie passée et ceux d’aujourd’hui.
Mes amitiés,
Alain