1er Prix du Concours attribué à :
Stéphan Mary pour son poème « La robe » N°79
La robe
Je mets ma robe longue
Cacher ma nu-dité
Car je suis la fille
D’un amour nu-ancé
Je mets ma robe blonde
Regard sur nu-llité
Pour cacher béquille
Me sert d’un nu-ancier
Travesti travelo
D’un nu qui va nu-pied
Travelo travesti
D’un monde nu-dicté
Un travesti un travelo Qui met sa robe longue
Échancrée bas du dos Un travesti un travelo
Qui met sa robe blonde Pour cacher ses défauts
Mais moi je ne suis pas Une de ces filles à mecs
Une de ces filles à culs Puisque je ne suis pas
Une triste starlette Jouant les m’as-tu-nue
Moi je suis la fille
D’un amour nu-ancé
Pour cacher béquille
Me sert d’un nu-ancier
D’ordinaire une nana Chemisier blanc jean noir
Vivant dans l’espoir Qu’un jour le dracéna
Me voit dans un miroir Me sourit bonjour Anna
Corps d’homme née femme Jugée sans état d’âme
Ton regard me jauge hostile et Condamne mon style
Me hait sans raison et s’alarme Dégaine ton arme
Je mets ma robe longue
Cacher ma nu-dité
Je mets ma robe blonde
Regard sur nu-llité
Anna met sa robe longue Se fait les yeux nacre
Que tu vois oblongue Commence le massacre
Arrachant la robe dans l’opprobre au goût âcre
Société qui crache cravate et jette
Un homme déguisé en midinette
Elle met sa robe longue
Cacher sa nu-dité
Car elle est la fille
D’un amour nu-ancé
Elle met sa robe blonde
Regard sur nu-llité
Pour cacher béquille
Se sert d’un nu-ancier
Travesti travelo
D’un nu qui va nu-pied
Travelo travesti
D’un monde nu-dicté
Travesti travelo
Corps jeté à l’eau
Plouf
A la surface du fleuve
Une robe nu-ancrée
Vogue en lambeaux
Sur un corps dé-nu-dé
Photo accompagnant le texte “La robe” de Christine Baudoin
http://cbaudoinhillion.ultra-book.com/
Message de notre ami Stéphan Mary
Difficile de dissocier tous les arts de l’écriture puisque tous corroborent à donner LA musicalité du verbe Difficile d’être auto portrait, le pouce dirigé bien droit au bord du chemin du verbe, ayant écrit sur un bout de carton : je vais à mots passant par vingt consonnes via six voyelles. Auriez-vous une place ? Merci
Parce qu’elle est là au plus profond de moi Sans effroi Elle le verbe à l’endroit la consonne qui verdoie la voyelle qui poudroie Elle est là se prenant les pieds dans le sens avec ses phrases en contre sens et ses sentiments sans aucun sens Elle si intense synonyme d’espérance Puis il y a moi qui avec émoi déploie amoureusement sa virtuosité Elle et Moi volutes de l’amour sincère d’une écriture en liberté
Car j’aime la poésie ses M ses N folle ivre dénonçant ou réconciliant, aimante lascive amoureuse passionnée tendre mais le poing levé pour voyager soutenir témoigner … En vers ou en prose elle s’impose, elle n’a pas de case. La poésie n’a pas de frontière. Elle est matière et refuse de se taire !
L’écriture de l’enfant est l’imminence de l’écriture vitale du poète. Abstraite l’essentiel du sentiment, l’accessoire de l’inaccessible. L’écriture poétique est inévitablement l’écriture du fou toléré. Le poète est un enfant adulte de la forme, un adulte qui jamais ne sera rassasié de l’enfance. Écrire pour vivre, écrire parce qu’il n’est pas question de ne pas écrire. L’écriture est vitale, la lecture est indispensable à l’écrit pour que l’écrit vive. L’enfant est poète, le poète est un enfant qui n’a rien oublié.
http://welovewords.com/documents/bio-graphe-lis-voir
http://welovewords.com/documents/le-mot-le-plus-long
J’aurais aimé écrire ce poème …. :)
J’aurais aimé écrire ce poème …. :)
Merci Joël, sincèrement. Bon trajet en tant que parolier et à bientôt
heureux pour toi et bravo pour ce poème ue j’avais ”loupé sur WLW car en ce moment occupé en tant que parolier je n’ai pas beaucoup de temps pour la lecture des amis , encore félicitations biens méritées!!